COLLABORATION KOUKA

Centre culturel La Place – Paris
2022

En collaboration avec le centre culturel Hip-hop La Place, la compagnie Antoinette Gomis a proposé à l’artiste Kouka Ntadi de réaliser une œuvre sur modules en s’inspirant du spectacle « Les Ombres », de ses tableaux et de sa thématique.
Antoinette et Cyril, de la compagnie Antoinette Gomis, avaient été séduits par l’univers de Kouka. Réciproquement, lorsque Kouka est ressorti du voyage dans lequel l’a emmené « Les Ombres », il a confirmé qu’au-delà de l’intérêt pour la thématique du spectacle, l’esthétique et l’univers visuel proposé par cette création serait une belle source d’inspiration pour une fresque sur Modules. Cette collaboration s’est matérialisée par la réalisation de cette œuvre éphémère exposée de septembre 2022 à janvier 2023 à La Place à Paris.

Cette œuvre de Kouka symbolise ainsi la rencontre entre deux entités artistiques, à la croisée de deux disciplines du Hip-Hop : la danse et le graffiti. Afin d’immortaliser cette œuvre et de pousser la réflexion sur le décloisonnement des disciplines artistiques du Hip-Hop, un talk vidéo réunissant Antoinette, Kouka mais également Physs (Mouvmatik, Artizans, Serial Stepperz) et François Gautret (R-Style) a été tourné et devrait voir le jour en 2023.

Kouka NTADI est un artiste peintre franco-congolais, né à Paris en 1981. Petit-fils du peintre expressionniste Francis Gruber, diplômé de l’école des Beaux-Arts en 2005, il ne cesse de confronter ses origines, sur ses toiles comme dans la rue. Déclinant différentes formes du portrait, il développe ses thèmes de recherche autour de l’essence de l’Homme et de l’identité

Son travail se caractérise par l’expressivité et la spontanéité du geste, laissant volontairement apparaitre les imperfections et les coulures. Sa peinture se joue des codes du graffiti pour mieux toucher au cœur d’une recherche sur le statut de l’image. Depuis ses fameux « Guerriers Bantu » qui ont marqué sa première empreinte urbaine singulière, il ne cesse de rappeler que l’espace public, comme le monde, n’appartient à personne. 

S’affirmant avec un travail quasi obsessionnel sur le portrait, il créait un voile entre le visage de l’artiste et le spectateur qui devient protection et vecteur de pensée. Parfois la figure disparaît pour laisser place à l’écriture et son pouvoir. Le travail devient une surface blanche où seule la force des mots s’exprime. Indistinct, indéchiffrable, énigmatique, le langage n’est plus identifié, les mots se changent en symboles comme un retour à l’universalité.